vendredi 12 avril 2013

MORALISER LA VIE POLITIQUE ? UNE MASCARADE.



Nous avons tous entendu ou regardé le Président de la République se forcer (sans succès) d’annoncer des mesures destinées, d’après lui, de moraliser la vie politique française. Quelle farce, de la tartufferie au plus haut degré.
D’abord, ce n’est pas uniquement la vie politique, mais la vie de la totalité de nos concitoyens  qu’il faut moraliser ! Car il faut avoir le courage de voir la réalité en face, nous vivons dans un environnement d’un degré de délitement moral insoupçonnable.
N’en déplaise à ceux qui ont contribué ou qui ont la nostalgie du mai ’68 avec son célèbre slogan « il est interdit d’interdire »  je déclare haut et fort que nous devons-en grande mesure- la triste actualité à cette action d’anéantissement des valeurs morales. Elle a agi comme un virus qui s’est répandue partout, dans toutes les couches, à tous les niveaux, détruisant une valeur de base d’un monde civilisée : l’honnêteté. Car s’il ne faut rien interdire, il est tout permis : de mentir, de voler, de tricher, de tuer même (sans se faire prendre, s’il vous plait…) de faire n’importe quoi. Et ce virus, entretenu et développé par toute une bonne partie de l’intelligentsia, des personnalités politiques, des médias, de la finance, de l’entreprise et des individus lambda, a  enfanté la société  d’aujourd’hui, dominée par la religion des seuls valeurs fétiches : le pouvoir et l’argent, souvent le pouvoir pour l’argent. Et nous tous, nous supportons les conséquences (quand nous ne sommes pas nous même acteurs…)  Comment ne pas voir cette gangrène de notre société qui dépasse de loin des cas individuels ?
Regardez ces lobbies, puissants et destructeurs, qui nous empoisonnent régulièrement, sans cesse et génèrent des milliers de mort et des millions de personnes malades ! Il s’agit des  lobbies PHARMACEUTIQUES, PÉTROLIERS et de l’INDUSTRIE  AGROALIMENTAIRE,  des grands tueurs en séries dont personne n’a la capacité de mettre un frein à leurs actions maléfiques.
Que dire des accointances coupables entre le monde des affaires et particulièrement des acteurs de BTP avec le monde politique (certes, en diminution notable depuis la loi du financement des parties politiques) et les agents des collectivités locales liés aux activités de bâtiments ? Exactement le même « phénomène » se perpétue entre les sociétés des services aux collectivités (eau, énergie, propreté) et certains agents des collectivités.
Passons sur les agissements de certains syndicats (qui ont du syndicalisme que le nom)  comités d’entreprises ou associations, qui engraissent des partis politiques ou des personnalités privés avec l’argent  provenant des subventions, donc du contribuable.
La liste des exemples et tellement longue qu’il faudrait des pages entières pour décrire plus en détail la triste désagrégation morale de notre société. Ce qui vaut à la France  la peu flatteuse position dans le classement du « Transparency International » pour les pays rongés par la corruption en 2012, bien derrière la totalité des pays anglo-saxons !
Revenant à la triste et lamentable prestation de François Hollande sur le sujet ; il y a exactement un an, je soulignais l’incompatibilité entre la personnalité de François Hollande et sa capacité de diriger notre pays.
Car pendant les dix ans à la direction du Parti Socialiste, M. Hollande n’a pas vu et encore moins empêché des magouilles faramineuses, perpétrées par des personnalités de premier rang dans les plus importantes fédérations du PS. Nous assistons maintenant aux  répercutions judicaires des M. Guérini  et Mme Andrieux dans la fédé du Bouche du Rhône, Kuchéida et Dalongeville dans la fédé du Nord-Pas de Calais, Navarro dans la fédé de l’Hérault, pour ne pas citer que les plus importantes. Bien entendu, la droite n’est pas exempte de ce genre d’exemple, mais pas à cette échelle et non plus aussi nombreuses.
L’épisode Cahuzac était à prévoir et ce n’est finalement qu’un épisode négligeable par rapport à l’immensité du fléau !
Alors, il faut dire bravo M. le Président de la République exemplaire, vous récoltez le fruit des quatre décennies de tout permis, de rien interdire -même les pires turpitudes- et vous nous offrez des sucettes comme remède miracle.


samedi 6 avril 2013

LA REPUBLIQUE DES JUGES


Nous sommes encore dans la Vème République ; tout citoyen peut critiquer librement le Président de la République, un ministre, un parlementaire et tout autre leader politique, syndical, associatif.
Nous sommes encore dans la Vème République, mais il est interdit de critiquer un juge ! Dernier exemple en date, le député Guaino qui a osé critiquer (certes, d’une manière assez… virile, mais sans aucune insulte ou menace) le juge Gentil.
Mais quel tollé ! Le juge lui-même le cite en correctionnelle pour « outrage à magistrat », le président d’un syndicat de la corporation des magistrats déclare qu’une telle prise de position est « illégale » sans compter le nombre de « défenseurs de la liberté de la justice » qui s’acharnent goulûment.
Et nous sommes encore dans la Vème République…
Mais, avec le récent projet de loi portant reforme du Conseil Supérieur de la Magistrature, les choses évoluerons dans une direction bien singulière ; le nombre de juges étant porté à 8, ils deviennent donc majoritaires, ayant le pouvoir de décision en dernière instance dans  toute situation, concernant des questions du ressort de cette assemblée. .
En conclusion, toute dérive, –consciente ou non-, toute faute ou erreur judiciaire ne pourra être mis en cause par personne d’autre que par les juges eux-mêmes. Or, connaissant  l’esprit de caste régnant dans cette profession, je vous laisse « juges » des conséquences pour les citoyens de notre pays.
Sommes-nus encore dans la Vème ? J’en doute.
Sorel ZISSU

PS : Suite à ce billet, j’attends une citation en pénal pour outrage aux magistrats qui ne doit pas tarder…

jeudi 4 avril 2013

AFFAIRE CAHUZAC ET LE RESTE


Je dois avouer que je suis un peu abasourdi par cette affaire. Jérôme Cahuzac était pour moi un des deux seuls  ministres compétents du gouvernement Ayrault. Apprendre que le ministre du budget, chargé parmi d’autres avec la lutte contre la fraude fiscale est lui-même un gros fraudeur (sans compter son incroyable mensonge devant l’Assemblée Nationale) m’a sidéré. Et je pense que ce n’est pas une bonne chose pour la France, ceci donnant encore plus de l’eau au moulin aux extrémistes. On sent comme un bis répétita des années ’30, avec l’affaire Stavisky et d’autres qui, en même temps qu’une crise lourde et durable frappant des millions de nos concitoyens, conduisent  aux bouleversements  connus dans le passé.
Mais la stupéfaction fut de courte durée. Comment ne pas se rappeler que sous la direction de notre actuel Président de la République, le Parti Socialiste s’est fait connaitre par une série incroyable des magouilles de grande envergure : les cas de la fédération du Nord avec MM. Kuchéida et Dalongeville (lisez le livre « Rose Mafia de ce dernier, ca vaut de l’or !),  celui de Jean-Noël Guerini dans les Bouches du Rhône, de la députée Sylvie Andrieux dans la même fédération (avec environs 70 coinculpés), le sénateur Navarro dans l’Hérault et j’en passe. J’ai écrit en 2012 un article, en posant la question essentielle sur la connaissance par François Hollande, secrétaire général du PS pendant 10 ans, de ces faits gravissimes ; soit il ne savait rien et c’était une inquiétante incompétence, soit il savait et c’est très  grave de ne pas avoir réagi.
J’attirais l’attention des gens sur ces faits, incompétence ou faiblesse coupable qui pourraient se reproduire en le conduisant à la tête de l’Etat. Je réitère cette question dans l’affaire présente et je suis enclin de croire à la première hypothèse : il est out, totalement out, mais c’est trop tard pour changer, les français l’ont élu ! 
Enfin, regardons la suite ; si beaucoup de responsables moyens ou des militants socialistes honnêtes ont manifesté leur profond et sincère désarroi, certains des plus hauts responsables gouvernementaux et politiques se cantonnent dans la condamnation individuelle du personnage, demandant à l’opposition de se taire et laisser faire la justice. De quoi parle-t-on, où on voit la moindre entrave à la justice ? Car il ne s’agit pas de la présomption de l’innocence, Cahuzac ayant déjà tout avoué.
Enfin, détail comique, M. Harlem Désir demande « à la droite et à l’extrême droite » de s’abstenir de polémiquer ; or le premier qui a fortement dégainé fut un caniche de notre national Mélenchon, celui que je nomme le Pol Pot d’opérette. Mais bien sur, l’extrême gauche ce n’est pas la même chose, ce sont des alliés potentiels pour les élections à venir… C’est bizarre ce défaut oculaire de la part de certains politique et journalistes : quand on parle d’extrême, on la voit uniquement à droite !
Une seule chose me chiffonne toujours : que ce soit ce torchon de caniveau MEDIAPART et son patron, le dangereux moustachu - Edwy Plenel - qui a déniché en premier le pot aux roses. Pour connaître un peu plus le sinistre personnage, lire :

Nous sommes vraiment « mal barrés » avec des gens comme le pauvre Hollande et sa bande de bras cassés (ou pire) aux commandes du pays.