vendredi 27 février 2015

GEORGES MARCHAIS, REVIENS !

Ce matin j’écoutais Radio Classique ; une station riche en musique de qualité, parsemé des interviews  intéressants menées par des vrais professionnels (de plus en plus rare dans le journalisme)  des interventions de bon sens de Luc Ferry, des belles histoires de la grande musique joliment racontées par  Eve Ruggieri, sans oublier les dialogues avec les invités de soir d’Olivier Bellamy. Enfin, un poste que j’aime bien, c’est tout dire.
J’écoute les premières paroles de l’invité de Guillaume Durand et instantanément, sans même entrer dans le contenu de la conversation, je devine que c’est  un communiste qui parle !
Je ne sais pas comment, mais les pontifes de ce groupuscule ont le même timbre, la même façon de s’exprimer avec les mêmes phrases, idiomes et slogans répétitifs. Quelque chose entre la litanie d’un prêtre défroqué et d’un tenancier de maison close qui vous invite sournoisement à une « partie fine » Je suppose qu’ils ont des leçons-type à l’Ecole des Cadres du PC (si elle existe encore) et seulement ceux qui apprennent mieux la façon de parler ont droit à des postes. Vu que maintenant il y a plus de cadres que de militants de base, l’avenir est tout tracé : la benne à ordures pour le recyclage politique. Si ce  n’est déjà trop tard pour le recyclage
Mais revenons au sujet : pari gagné, c’était l’inconnu Secrétaire Général de nom  Jean  Laurent (je ne suis pas sur du prénom, mais c’est sans importance, je ne me fatigue pas de chercher sur Wikipédia). Plus terne, plus nul, plus gris que lui,  difficile de trouver. Vraiment les cocos ont un mal fou à recruter pour arriver à mettre ce pauvre mec à la tête du moribond PC. Ça sent le sapin…
Et voilà que soudainement je suis arrivé à regretter le feu Georges Marchais. Il avait de la gueule, le bonhomme ! Quelle faconde, quelle gouaille, inimitable, il nous faisait rire à gorge déployé. Souvenez vous, quand le sujet de l’interviewer était gênant  (et pour le PC, les sujets gênants sont des légions) il sortait la même phrase : « c’est une bonne question », occasion de changer complètement de  sujet. Et quand le journaliste devenait insistant, la réplique « taisez-vous Elkabbach !» qui est devenue célèbre. Oui, une autre époque.
Mais entre nous (c'est confidentiel) j’ai encore une raison, une raison majeure d’aimer follement George : quand je l’ai connu, dans les débuts des années ’70, le PC obtenais encore 22 % des voix ! En une décade, il a réussi de les réduire à 15 %. Comment de pas l’aimer ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire