dimanche 8 mars 2015

LES CHRETIENS EN TERRE D'ISLAM

Je reviens sur ce sujet suite aux dernières interventions dans les pages « Débats » et « Opinions » du quotidien Le Figaro daté du 6 mars 2015.
Plein de choses justes, touchantes et enfin une parole libérée, surtout de la part d’Yvan Rioufol ce qui ne m’étonne guère : il n’a jamais caché sa liberté d’esprit, sa parole claire et courageuse et surtout son aversion pour la dictature du politiquement correct qui regne encore sur une grande partie de la classe politico-médiatique et intellectuelle française.
Si la pétition de Jacques Julliard en faveur des chrétiens d’Orient auquelle  Jean d’Ormesson apporte un soutien marqué par son talent et sa verve me font plaisir, je me permets, modestement,  faire une remarque, une seule ! En préambule, Jean d’Ormesson écrit : « Tout a commencé en Irak où la communauté chrétienne…a été soudain la proie de persécutions violentes » Malheureusement non, non, trois fois non cher M. d’Ormesson ! Ceci n’a pas commencé en Irak, récemment, et pas du tout d’une manière soudaine. Les massacres, prises d’otages,  conversions forcées et autres persécutions sont la suite sans discontinuité des mêmes horribles exactions, commises par le même genre de barbares depuis des siècles ! Je me permets de rappeler uniquement celle commises par les satrapes de l’Empire Ottoman et ceci depuis moins de deux siècles :
Et je cite un seul binôme chiffré : en 1900, il y a à peine 115 ans, 22% des citoyens Turcs étaient considérés comme chrétiens; maintenant ils ne représentent plus que 0,32% de la population.
Non, il est faux de soutenir que la volonté d’éradication des chrétiens d’Orient est récente.
Une deuxième intervention, celle de M. Salah Stétié, écrivain et ancien ambassadeur de Liban avec le titre évocateur : « J’ai honte » m’a touché. Il évoque, avec des paroles bien choisies, avec du cœur et une sincérité émouvante,  son souhait pour que les chrétiens de cette région du monde restent sur place, sur leur place depuis deux millénaires. Et il cite comme argumentaire des sourates du Coran en faveur des chrétiens. Mais M. Statié connait mieux que moi, que les sourates du Coran sont souvent antagonistes ; et que les premières, humanistes, correspondent à la période mecquoise et les autres sourates, violentes et guerrières sont de la période médinoise, postérieure à la première. Donc les sourates mecquoises sont abrogées par les médinoises pour une simple raison, la  chronologie : les dernières supplantent les premières.  Et celles-ci sont nombreuses :
Sourate V, 51   ; Sourate IV, 89 ; Sourate IX, 29 ; Sourate VIII, 39 ; Sourate XXXVII, 4 ; et d’autres.
Je ne me permets pas de les citer in extenso, tellement leur contenu est cruel et violent. Mais n’importe quel citoyen peut les lire facilement, les traductions sont nombreuses et d’un accès facile.
Ce qui explique d’une manière évidente et sans aucune autre interprétation, l’impossibilité de pratiquer en toute liberté le culte chrétien (comme tout autre culte) dans aucun pays dont la religion musulmane est une religion d’Etat basée sur le principe de la charia. Et c’est le cas de la grande majorité des pays musulmans.
Ma conclusion est malheureusement très pessimiste : l’éradication (c’est le mot juste) des chrétiens d’Orient est une œuvre  constante et sans aucune possibilité de marche arrière. Les exactions récentes, dont nous sommes témoins impuissants, exercés par des monstres barbares genre E. I., Boko Haram et autres –filiales d’Al Quaïda- ne sont que la suite logique, implacable de ce qui se passe depuis des siècles.
En plus de l’insupportable silence de nos dirigeants politiques et de la majorité de nos « élites »  (y compris les dirigeants catholiques !) devant le tragique sort des chrétiens en terre d’islam il y a un phénomène encore plus inquiétant. C’est l’importation sur nos sols européens des pratiques liés à la charia dans certaines zones et régions, en remplacement des lois et des règles nationaux.  Ce que je défini comme une politique d’entrisme islamiste au sein de nos sociétés démocratiques. Deviendrons-nous, dans le temps, des dhimmis dans certaines régions de nos propres pays ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire