lundi 21 septembre 2015

LA GAUCHE ET LES FONCTIONNAIRES

Il y a trois jours, pendant un petit-déjeuner/débat organisé par le think tank « En Temps réel » M. Macron a fait remarquer en off que le statut des fonctionnaires n’est pas un tabou. Affirmation qui est devenue publique, après sa diffusion par le magazine Chalenge.
Enfin un homme courageux et  une vision claire à gauche ! Normal pour une personne qui peut vivre très bien en dehors de la juteuse position de politicien, ce qui n'est pas le cas de la majorité des membres du gouvernement actuel.
Il ne s'agit pas, MAIS PAS DU TOUT de tirer sur les fonctionnaires. Ils sont nécessaires, même plus, indispensables  pour le bon fonctionnement d’un pays moderne.
Qui peut ignorer le rôle du personnel hospitalier pour notre sante ? Ou des policiers, gendarmes et autres forces de l’ordre pour notre sécurité personnelle et la protection de nos bien ? Sans compter celui des professeurs pour l’accès au savoir de nos enfants ? La liste est longue et elle est destinée, bien sur, à ceux qui exercent consciencieusement leur métier. Par contre, leur statut est anachronique et incompatible avec la situation actuelle de la France : être inamovible même si on est incapable et/ou indolent, paresseux, ce n'est pas admissible. Avoir et la sécurité TOTALE de l'emploi et le pouvoir de nuire par l'action de leurs syndicats irresponsables via des grèves répétitives est aussi inadmissible. Avoir des avantages financières disproportionnés par rapport aux salariés de privés à fonction similaire (retraites, jours de carence et j'en passe) c'est anormal et injuste.
Je pense que M. Macron a dépassé la ligne rouge pour le PS, car la majorité de fonctionnaires constitue le dernier carré électoral de la gauche (il commence à s'effriter aussi) Après la mise en cause par le même de la sacro-sainte loi des 35 heures…
Revenons aux faits. Que peut-on reprocher au statut actuel ?
L’inamovibilité  de tout fonctionnaire (même de déplacer une secrétaire d’un ministère à un autre est impossible sans l’acceptation expresse de l’impétrante) est devenu un frein majeur, même plus, une paralysie du système socio-économique du pays.
Car il est indispensable de favoriser les agents qui sont travailleurs, consciencieux et efficaces, sur des critères objectifs, par rapport aux moins bons. Et surtout, le plus important, de rééquilibrer la répartition de ceux-ci en fonction des besoins réels !
Le poids de la fonction publique en France est supérieur de presque 10 % à la moyenne des pays de l’U.E. !
En conséquence pour faire des économies réelles, de réduire d'une manière ferme le nombre des fonctionnaires là où ils sont en très fort surnombre : dans les fonctions administratives nationales (ministères et comités Théodule) et territoriales (régions, suppression des départements, dans les communautés de communes, communautés urbaines et communes) Et augmenter le nombre dans les domaines régaliens où leur nombre est insuffisant ; justice et police par exemple. Et aussi dans le domaine du contrôle des fraudes fiscales et aux prestations sociales, fraudes qui sont chiffrés à des dizaines de milliards d’euro par an dans les comptes publiques.
C'est une reforme importante, difficile à réaliser  vu le fort potentiel nuisible des soi-disant syndicats (vu le nombre de salariés syndiqués en France l’appellation «  syndicats » est abusive)  mais absolument indispensable pour la survie de notre pays, pour alléger la dette  lourde qui paralyse l'économie et condamne les générations futures.



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