jeudi 22 décembre 2016

Qui est Louis Farakhan

Dans le Figaro Magazine du 16 décembre 2016, un reportage signé par M. Vegas Tenold et Vincent Jolly sur le Klu Klux Klan présentaient des informations globalement intéressantes et certaines inconnues par le grand public, sur l’histoire et le présent de cette organisation suprématiste  des Etats Unis. Aujourd’hui, heureusement réduite à quelques milliers de membres, elle prône  l’idéologie de white power.
Mais dans un passage, les auteurs parlent de Louis Farrakhan le définissant comme un « activiste pour les droits civiques… » Et à la lecture de se passage, les bras m’en tombent.
Les auteurs ne connaissent probablement pas du tout qui est Farrakhan, l’antithèse totale du pasteur Martin Luther King, sinon je ne peux pas m’expliquer comment auraient-ils pu le présenter d’une manière positive.
Je me permettrais de faire sommairement le portrait d’un individu   ultra nationaliste,  sexiste, homophobe, farouchement  antisémite et d’un violent racisme anti blanc. Il a souvent été appelé l’Hitler Noir, surnom dont il est apparemment très fier.
Louis Farrakhan, de son vrai nom  Louis Eugene Walcott,  est d’origine antillaise de religion chrétienne. A l’âge de 22 ans il se convertit et devient membre de l’organisation  « Nation of Islam » communément appelée « Black Muslims » dirigé par Eljiah Muhammad et dont le célèbre Malcolm X est  le lieutenant. Quand en 1964 Malcolm X quitte l’organisation, Louis Farrakhan organise une campagne haineuse contre lui, amenant à son assassinat. La propre femme de Farrakhan l’accuse de complicité à l’assassinat.
A la mort d’Eljiah Muhammad, Farrakhan fait la main basse sur la « Nation of Islam » dont il est le leader aujourd’hui.
En 1996, dans une période quand Kadhafi était l’objet des sanctions de l’ONU en raison de son implication dans des attentats et son soutien à des organisations terroristes, Farrakhan va à Tripoli où il reçoit le « Prix Khadafi des droits de l’homme » (sic) avec un chèque de $ 250000 ; depuis il a été longtemps soutenu financièrement par la Lybie.
Une semaine après l’élection de Donald Trump (qu’il a soutenu au début pendant la campagne) il fait un discours anti Trump devant le « State of the Black World Conference » à New Jersey, où il incite à  l’apartheid entre noirs et blancs : une séparation complète.
Plus récemment, devant une église baptiste à Miami, il prononce un discours enflammé avec des citations du Coran, incitant les fidèles de prendre les armes pour tuer des blancs et vaincre « l’oppresseur blanc » Cette prêche (qui est visible sur sa page Facebook), a été condamné par les dirigeants noirs conservateurs. Ils ont déclaré que les déclarations de Farrakhan vont au-delà des limites de la liberté d'expression dans le domaine de l'incitation criminelle.
Avec ces quelques éléments sur la personnalité de Farrakhan, les auteurs de Figaro Magazine  croient-ils  toujours qu’il soit un simple défenseur des droits civiques ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire