lundi 30 janvier 2017

LA BELLE ALLIANCE POPULAIRE

C’est l’appellation choisie par les organisateurs de l’élection primaire de la gauche ; uniquement la gauche PS et affiliés, évidemment, car les autres gauches –celle de Mélenchon et de Macron - font chambre à part,  en espèrent la disparition de cette gauche pour récupérer les dépouilles.
Comme spectacle, on a vu des meilleurs. D’abord le titre, c’est un vaudeville tout seul ; car cette « alliance » c’est plutôt une rupture, les positions politiques de Hamon et de Valls étant  totalement opposées.
L’épithète « belle » c’est très loin de ce Barnum (le cirque tristement disparu  était de loin plus joli). Car entre les coups de massue de Valls contre les propositions aberrantes de son adversaire, les attaques de Hamon à l’égard de la politique du gouvernement Valls et les piques de Peillon (soumarin de Hollande pour  torpiller encore plus cette primaire) le spectacle étais plutôt moche.
Enfin, populaire, c’est vraiment le pompon ! Car le peuple de cette gauche n’existe plus, et ceci depuis longtemps ; les ouvriers et les petits employés sont partis majoritairement chez Mme le Pen, les autres se sont résignés dans l’abstention.
Le deuxième tour, avec moins de tricheries et autres  cafouillages, (pratique tellement ordinaire du coté de PS qu’elle devient banale) a été cette fois- ci clair, avec la nette victoire  de Benoît Hamon.
Alors, quelle suite ? Un rapprochement entre les deux positions si écartées pourrait avoir une chance, d’après les déclarations apaisantes de deux toreros. Mais, dans ce cas de figure, l’un devrai renoncer à sa ligne social libérale et l’autre abandonner les théories ubuesques de l’argent pour tous. En parenthèse, cette proposition de Hamon est une variante édulcorée de la pratique marxiste ; celle-ci déteste tellement l’existence de riches à coté des pauvres, qu’elle réussit à rendre tout le monde pauvre ! Et si votre mémoire vous a fait oublier les résultats probants  du marxisme à la sauce soviétique, asiatique ou africain, regardez en replay l’émission de Bernard de la Villardière du 19 janvier sur M6 qui vous montre la même « réussite » sur le continent sud-américain (Venezuela).  Fin de la parenthèse.
Mais dans ce cas, la majorité de militants des deux bords serons fortement déçus ;  ceux de Valls sont déjà en train de faire leurs valises pour aller chez Macron, ceux de Hamon émigrerons vers Meluche ou l’abstention. D’où la fin du grand Parti Socialiste.
Sinon, l’autre hypothèse, il n’y a pas d’entante, donc une scission nette et claire, avec le même résultat, un  nouveau groupuscule  dans un mouchoir de poche.

Requiescat in pace ! Comme le PS n’a jamais pu vivre en paix (et en plus ils ne nous ont laissé vivre non plus), je lui souhaite au moins de reposer en paix. 

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